La Maison 47°47'23 N / 3°37'22 O

Comme pour le journal n°20, voici un journal « fourre tout » mais quel fourre tout car celui-ci intègre ENFIN le déménagement !

Avant de vous montrer l'intérieur de la maison 47-3 aménagé, revenons sur la dernière semaine avant le déménagement qui fut sportive !

 

 

Le mardi soir

François a  installé l'évacuation du meuble de la salle de bain ! Et la salle de bain de la maison 47-3 est enfin prête …





… Ou, presque et oui, vous vous dites « Mais, il manque pas un miroir ? ». Si, évidemment, mais, nous n'en avons pas trouvé, puis le temps nous a manqué pour continuer les recherches. Alors, nous verrons ça plus tard ; toujours pour plus de rangement, nous essayerons de prendre un miroir et un placard derrière.


Pour la partie « douche », c'est Christophe qui a posé le receveur et la paroi. Christophe ? Mais si, c'est notre plombier. Rappelez-vous, Christophe LE GARREC de la société Ener'heol, basée à Riec-sur-belon. Voici, à nouveau le lien pour son site :

http://www.enerheol.fr/

Comme vous voyez sur les photos, notre porte de douche a la particularité d'avoir une partie fixe. En effet, une porte ne pouvait être ouverte entièrement car elle cognait dans la paroi des toilettes et une double porte, comme sur ces photos, ne nous plaisait pas, ni ne convenait à l'agencement de la salle de bain.

 

Quant au meuble, c'est François qui l'a donc posé et nous l'avions acheté chez Ikea.


Le bilan : marcher pieds nus à la sortie de la douche sans sentir le froid d'un carrelage mais la chaleur d'un parquet, c'est waouh !!!
La grandeur du receveur, 90 par 90cm, est largement suffisante. Nous avions peur, enfin surtout Alexandra, que l'on se sente à l'étroit mais pas du tout !
Par contre, couac le jour du déménagement, nous avons remarqué que de l'eau coulait de la salle de bain par la bouche de la VMC et le spot de la cuisine. Coup dur… Heureusement, Christophe était joignable même un samedi matin et il s'est déplacé lundi dès 9h. Finalement, un raccordement entre deux tuyaux n'a pas tenu et l'eau s'écoulait par là.

 

 

 

Le mercredi soir

Nous nous sommes attaqués aux toilettes. Rappelez-vous pour les toilettes, nous en avons deux dans la maison 47-3, une au rez-de-chaussée et la seconde à l'étage avec la salle de bain. Et, rappelez-vous, nous avons fait le choix de toilettes sèches. Enfin, c'est surtout François qui a fait le choix, et puisque cela ne dérangeait pas Alexandra, on a validé !
Pour être exacte, François a fait ce choix il y a longtemps bien avant ce projet, il est la continuité de  ses années lycées, pendant lesquelles sa sensibilité écologique est née. Comme il me (Alexandra) l'a redit quand j'ai préparé ce journal, « Non mais Alexandra, tu te rends compte l'absurdité d'utiliser une eau propre, potable que l'on peut boire juste pour emmener notre caca d'un point A à un point B??!!?? ».
Et de ce fait, il y a longtemps bien avant ce projet, nous avions fait l'acquisition du livre Un Petit coin pour soulager la planète  de Christophe ELAIN, paru aux éditions Eauphilame.




Pour vous donner une idée du contenu de ce livre, voici le début de la quatrième couverture :
« En 2005, plus d'un milliard d'humains n'ont pas accès à l'eau potable et 2,4 milliards ne disposent pas de toilettes d'assainissement... »
De plus, Christophe ELAIN donne l'historique des toilettes, des conseils et techniques, tout en répondant à beaucoup d'interrogations sans taboo !


Bref, nous voilà donc mercredi dernier à devoir créer le caisson des toilettes sèches. Et oui, les toilettes sèches se composent d'un seau et d'un caisson qui l'entoure.
Nous avons commandé nos seaux chez So toilets, un revendeur de Saint Molf dans le 44. Pourquoi ces seaux spécifiquement ? Car ils sont en inox et possèdent une forme idéale pour les toilettes sèches. Nous avons pris les plus grands, prévus pour une soixante de pauses pipi et/ou caca.
François a trouvé les lunettes de toilettes qu'il souhaitait ; pour cet achat, seul l'esthétique rentrait en compte.
Puis, nous avons fabriqué, à partir des chutes de l'escalier, le caisson.
Et voilà, le résultat :





Au départ, nous pensions que celles-ci seraient provisoires mais finalement, nous les aimons bien ainsi ! Plus qu'à trouver un  beau seau et une pelle en inox pour la sciure.

 

 

Le bilan : Après 5 jours d'utilisation, nous sommes partagés : à la fois, convaincus que ce choix est le bon mais déstabilisé … et ne riez pas… de ne pas entendre la chasse d'eau ! Lol
Le point principal à revoir : le choix de la sciure. Celle actuelle, de bois de diverses origines, semble trop volatile, donc absorbe mal les odeurs et nous en mettons beaucoup trop ! La première fois, nous avons dû vider le seau au bout de 15 passages !!
Quelques questions techniques se posent aussi : devons-nous absolument recouvrir le papier toilette du pipi ? Devons-nous laisser la petite montagne de sciure se créer comme ici sur cette photo :




… ou tasser pour équilibrer et donc vider moins souvent le seau ?
Nous continuons l'expérience et nous vous donnons des nouvelles. Ce qui est sûr, c'est que nous soyons humains ou chats, chacun a sa litière dans la maison 47-3.   ;)

 

 

Le jeudi

Nous avons reçu le gravier manquant de la phytoépuration :




… que François a posé dans le second bassin grâce à la mini pelle. Je vous dis ça, je dis rien mais François kiffe la mini pelle !! Lol



Le vendredi

C'est Christophe, notre plombier, qui est rentré en action pour installer le poêle. Élément central de la maison 47-3 car c'est le seul mode de chauffage ! Excepté un chauffe serviette que nous installerons dans la salle de bain.

Le choix d'un poêle, c'est comme pour les toilettes sèches, il date d'il y a longtemps. Cela doit venir du fait que nous avons grandi tous les deux dans des maisons avec cheminée.
Grâce au travail de François, qui lui permet d'avoir du bois facilement et/ou gratuitement, nous avons choisi un poêle à bois et non à granulé.
D'où, le petit stock que nous avons commencé à faire :



Le principe du fonctionnement du poêle à bois consiste en la captation de la chaleur générée par la combustion du bois et en sa retransmission. Pour optimiser la combustion du bois, un bon approvisionnement en oxygène est nécessaire. Ceci explique l’existence d’arrivées d’air qui attisent le feu et le nourrissent. Dans un second temps, il s’agira également de bien évacuer les gaz et fumées dégagés par la combustion. C’est la technique du tirage qui assure une bonne combustion et la sécurité dans la maison.
Le cœur du fonctionnement du poêle à bois se résume en la combustion du bois. Mais il ne suffit pas de faire un bon feu pour bien chauffer la maison. Produire de la chaleur c’est bien, mais maîtriser sa retransmission c’est mieux. Cela se fait grâce à deux principes :
-  celui de la convection, qui consiste à réchauffer l’air entourant la source de chaleur, en l’occurrence le poêle à bois. Celle-ci est ensuite redistribuée autour par des mouvements d’air ; et dans la maison 47-3, ces mouvements d'air sont créés et gérés par la VMC. Dans le cas de notre poêle, c'est son matériau de construction, la fonte, et son conduit qui agissent par convection.
- celui  du rayonnement, la chaleur est transmise via des rayons infrarouges similaires à ceux émis par le soleil. Ces rayons se fixent sur les objets environnants et sont ainsi retransmis plus efficacement. Le rayonnement est considéré comme plus confortable dans la mesure où la sensation de chaleur est bien présente, et ceci, sans recourir à un réchauffement, donc à un assèchement de l’air.  Dans le cas de notre poêle, c'est sa vitre et sa pierre intérieure, la chamotte, qui agissent par rayonnement.

Bien que le poêle soit notre unique moyen de chauffage, ce n'est pas non plus un poêle de masse. Oui, oui, la définition arrive : un poêle de masse, comme le nom l'indique, ont une masse importante, souvent supérieure à une tonne. Ils chauffent par accumulation : on fait un feu vif pendant quelques heures, puis la chaleur s'accumule dans les éléments en maçonnerie et est restituée de manière progressive.
Mais, pour notre cas, la maison est trop petite et le pignon vitré est déjà une source de chaleur donc, avec notre bureau d'étude thermique Hinoki et les conseils de notre plombier, Christophe Le Garrec,  nous avons sélectionné le poêle-cheminée Vispa de la marque LEDA :

 

Les poêles-cheminées, appelés aussi scandinaves, fonctionnent avec une arrivée d'air primaire, comme pour tous les poêles. Sur le Vispa, elle est commandé par la poignée inox que vous voyez en bas de la première photo et cet air arrive du vide-sanitaire par « le bout de tuyau » qui ressort du sol de la seconde photo, qui date de la chape de ravoirage :

... et, pour assurer une meilleure combustion, les poêles-cheminées fonctionnent aussi avec des arrivées secondaires. Sur le Vispa, ce sont ces petits trous :




L'intérieur est souvent revêtu de pierre spéciale. Comme écrit plus haut, pour nous, c'est de la brique de chamotte. Elle est capable de supporter des températures élevées et d’emmagasiner de grandes quantités de chaleur. Sur la dernière photo, les trous sont faits justement dans la pierre de chamotte.

Enfin, en plus d'avoir le visuel et l'esthétique que nous voulions, le Vispa a l'avantage de peser 260kg (tout de même!), d'où une bonne inertie et une bonne diffusion progressive de la chaleur, à la manière d'un poêle de masse. De plus, il est fabriqué en fonte, plus lent à chauffer que l'acier,  mais cette dernière restitue la chaleur plus longtemps.



Le bilan : on kiffe !
Pour le moment, nous avons juste fait quelques feux le soir plus par confort et curiosité que par nécessité. Le véritable test sera pour l'hiver prochain en sachant que, ce matin, il faisait 4°C dehors et 17°C dans la maison sans poêle allumé !



Le samedi

Le samedi, c'était le Jour J.

Il a débuté de bonne heure avec le final de la phytoépuration et la dernière réunion d'Aquatiris.  Rappelez-vous, c'est au cours du troisième et dernier rendez-vous avec notre bureau d'études que nous recevons un certificat de conformité. Et, pour nous, que nous réceptionnons également les plantes à installer dans nos deux bassins.

Les roseaux pour le premier bassin, le filtre vertical :







Les salicaires, les menthes aquatiques, les iris des marais, les plantains d'eau, les joncs de chaisier, les massettes, les rubaniers d'eau pour le second bassin, le filtre horizontal :






 
Et voilà, la vue de la chambre tout en haut :





Bonne nouvelle. Suite à cette dernière réunion, Aquatiris a félicité François sur la réalisation de la phytoépuration qui « techniquement est parfaite » ( pas peu fier! ) et nous allons bien recevoir notre certificat de conformité que nous devrons transmettre au SPANC.


Le bilan : on est fan ! Nous avons déjà hâte de voir nos plantes poussées et en creusant, nous devinons déjà l'eau, comme sur cette photo :




Bon, ok, c'est juste que les graviers sont mouillés en-dessous ! Mais, c'est top non ?

Bref, se dire que ce système d'assainissement permet de traiter nos eaux usées naturellement et en plus de créer un écosystème, quelle satisfaction ! Le fleurissement des plantes aquatiques vont faire venir les abeilles qui vont y butiner. L'humidité des bassins va faire venir des insectes, qui vont eux mêmes faire venir les oiseaux. On fait nos colibris quoi ! Cf le journal n°15 et la légende amérindienne.
Petite anecdote  : puisque nous avons des toilettes sèches, il n'y aura pas assez de matière organique dans les eaux usées, il faudra alors amener du compost de temps en temps dans les bassins.



Enfin, nous avons pu finir le déménagement. Pour une meilleure organisation,  nous avons préféré le faire sur deux week-ends.
D'abord, le week-end de Pâques avec les parents d'Alexandra. Puis, toute la semaine, pendant que François faisait les finitions dans la maison, Alexandra ramenait des cartons et rangeait. Enfin, samedi dernier, seul le Papa d'Alexandra est venu donner un coup de main car il restait deux petits tours à faire entre l'ancien logement et la maison.

Pour vous montrer l'intérieur aménagé, et aussi pour faire passer une belle soirée à Anne (elle comprendra), nous nous sommes relancés dans le film amateur ! Lol
Au faite, Lylia, Manuella, Lucas, notre table est beaucoup trop grande donc nous allons devoir la changer… On va peut-être faire une vente aux enchères pour vous départager du coup !  ;)




Sur cette belle preuve que nous ne sommes pas prêts de percer dans le cinéma, voici les petits détails,  les gros plans et instantanées  avec des petits lapins de Pâques et des petits chats...

 

                                                                          Galerie Les petits détails


Le bilan : nous sommes fatigués, éreintés, usés, rincés, crevés, exténués, cramés, morts, harassés, claqués, lessivés, épuisés (je crois avoir fait le tour de tous les synonymes pouvant finir par « é »!) mais quelle satisfaction d'être enfin dans notre maison et d'y avoir nos chats, qui l'ont adapté en moins de 24h d'ailleurs.
Nous étions même un peu émus le samedi soir, depuis le temps que nous avions imaginé cette première soirée et cette premier dodo!

Mais, ceci ne signifie pas la fin du blog, pas tout à fait… Il nous reste encore l'escalier à venir, les finitions à terminer, l'évolution de la phytoépuration, peut-être un début de terrasse…
Et surtout, avoir enfin une ligne téléphonique ! Oui, sachez que les délais pour l'installation d'une ligne téléphonique dans une maison en construction, hors lotissement, est de 2 à 5 mois. Comme nous nous sommes pas trop intéressés à la question, nous avons fait notre demande mi-Mars ; au mieux, nous aurons le téléphone, Internet et la télévision mi-Mai, au pire mi-Août. Alors, comme dit Anne via sms « Non mais attends, on est ds un monde où orange te promet la fibre, le toujours plus vite et où un mec publie sur FB depuis l'espace et il leur faut 5 mois pour accrocher 2 fils ensemble?! Le tout en te faisant payer de plus en plus cher ! Grosse blague » … Elle a parfaitement résumé ce qui s'est passé dans ma tête quand l'opératrice Orange- Maison neuve individuelle m'a annoncé les délais ! Lol

Sur ce trait d'humour, à bientôt !   ;)