La Maison 47°47'23 N / 3°37'22 O

Bonjouuuuuuuuur !
Nous sommes en Avril ! Oui, nous nous doutons que vous l'aviez remarqué.
Pour nous, cela ramène aux souvenirs de notre déménagement ! Cela fait maintenant un an que nous habitons la maison 47-3. Nous avons fait le tour des saisons, et nous nous apprêtons à vivre un second printemps. Avec l'insistance d'Anne, son soutien et sa persévérance, nous organisons même « une crémaillère » au mois de Juin.
Bref, la boucle est bouclée ; le journal n°26 sera donc le dernier du blog. Ce dernier restera cependant disponible sur blog4ever.

Avant de vous faire un bilan de notre construction et de nos an de vie, évoquons les quelques changements depuis Février.
Mais, encore avant, quelques photos de la maison 47-3 sous quelques flocons de neige fin Février ! Je dis bien « quelques » ^^

 

                                                             Galerie La maison 47-3 sous quelques flocons


Test d'étanchéité

A ce jour, nous attendons toujours le rapport de la société, qui s'est déplacé pour faire le test d'étanchéité fin Décembre. Nous n'en savons donc toujours pas plus !

Affaire à suivre…

 

Extérieur

Ça y est le printemps arrive ! La phytoépuration repousse, les fougères reviennent, les fleurs sauvages fleurissent, le cerisier est tout de blanc vêtu, nos chênes débourrent à une vitesse de fifounou, le barbecue est de retour !

 

                                                                     Galerie Retour du printemps


François a fini sa cabane, quoiqu'elle ressemble vraiment à une aubette ! Nous serons donc équipés l'hiver prochain pour garder le bois d'allumage au sec.




Puis, il nous a fait un carré aromatique temporaire pour avoir les herbes proches de la maison.




Il a également planté des petits charmes sur le talus et notre premier « grand arbre », un Quercus Hispannica wassland select ou faux chêne liège d'Espagne. Bref, un chêne ! Merci Amandine et Manu (ils comprendront!).
Il était un peu urgent d'en choisir un et de le planter car son but est de cacher la porte d'entrée de nos voisins que nous voyons particulièrement bien de notre chambre. Et si nous on la voit, eux peuvent nous voir?! Non?! Un peu gênant pour une chambre ! Lol
Preuve en photo avec la vue de la chambre :


Nous avons donc choisi ce chêne car il est persistant, c'est-à-dire qu'il garde ses feuilles tout au long de l'année. Ben, oui, si les voisins nous voient en hiver, ça reste pas cool ! ;)

Et, pendant que François a creusé pour le planter, une petite surprise est apparue ! De la roche, comme pendant notre terrassement ! Vraiment, pour notre potager, la technique « en butte » ou « en lasagnes » va être la meilleure option. Une définition rapide de ces types de potager?
Le potager en butte, c'est une façon de concevoir ses zones de culture en surélevant le sol aux endroits cultivés, les passages non surélevés formant les allées.
Le potager en lasagnes, c'est une façon d’empiler successivement plusieurs couches de divers matériaux :
1/ Cartons entre 1 et 3 cm d'épaisseur ; pour débuter, on dépose sur le sol une épaisseur de cartons bruts
2/ Matériaux verts entre 5 et 10 cm d’épaisseur ; la première couche posée sur les cartons sera constitué de divers matériaux verts, humides, riches en azote comme la tonte, les feuilles vertes, les épluchures de cuisine
3/ Matériaux bruns entre 5 à 10 cm d’épaisseur ; la couche suivante est donc constituée de matériaux bruns, secs et riches en carbone comme feuilles mortes, branchages broyés, paille
4/ Les couches de matériaux verts et bruns devront s’alterner jusqu’à atteindre une quarantaine de centimètres de hauteur.
5/ Compost environ 5 cm d'épaisseur
Afin d’activer la décomposition des différentes couches, il est important  d’arroser copieusement la couche de matériaux bruns. A la manière d’un compost, l’alternance des couches vise à équilibrer le rapport carbone/azote de façon à obtenir une bonne dégradation.
Le but de ces deux types de potager est de nous affranchir de notre sol apparemment très, trop rocailleux ! Mais, bon, nous n'y sommes pas du tout pour le moment...

 

                                                            Galerie Les plantations du printemps 2018


Enfin, quelques chantiers sont en perspective cet été :
- finir la phytoépuration


Sur cette photo, nous voyons ce que nous devons remblayer !

- dégager ce gros tas de terre autour du chêne




Intérieur

L'intérieur de la maison 47-3 a peu changé depuis Février.

Nous avons continué la décoration en trouvant une vieille carte du monde, que l'on a installé dans le salon. Elle date car c'est encore noté Indochine en Asie du Sud-Est !





François a enfin bouché le trou dans la cuisine et a posé la trappe dans les toilettes qui donne accès à la VMC.
Avant/après:

 

Plus qu'à recontacter notre plâtrier, Pierre Frignac, pour les finitions. Nous vous remettons d'ailleurs ses coordonnées :

PF PLATRIER
La Boulaie
29 300 MELLEC

06 79 36 39 03


Là aussi, quelques chantiers sont en réflexion intensive et devrait arriver d'ici la fin de l'année :
- les secondes toilettes pour l'étage. Et oui, nous culpabilisions pour nos invités ! Ils dorment en général tout en haut, au 3ème étage et, si dans la nuit, ils ont une envie pipi pressante, il leur faut descendre au rez-de-chaussée avec les yeux embrumés, la tête encore dans leur dodo, ce n'était pas très sécuritaire !
- l'estrade dans notre chambre ; et oui, c'est un peu relou de défaire le lit et soulever le matelas pour qu'il aère tous les jours   ;)
- les rebords de fenêtre à boucher,


Ce chantier nous est motivé par Charlie, notre chat super chasseuse, qui en une semaine a vomi une souris partiellement digérée pile dans le trou. Je vous épargne les détails pour récupérer des viscères de souris. Puis, elle nous a fait tomber deux musaraignes vivantes dedans ! Je vous épargne le visuel de François, une fois qu'une musaraigne était ressortie du trou et qu'il fallait la remettre dehors, à 22h, courant avec un tupperware à la main, suivi de près par les chats, ; quoique, c'était assez comique !

 

Bilan

Et, nous arrivons donc à notre bilan où chacun a laissé un petit message...

François :

« Parce qu'on l'a voulu simple et originale mais aussi et surtout respectueuse de son environnement.
Parce qu'on le souhaitait et qu'il le fallait… faire un maximum de chose par nous même.
Parce qu'on a ri, réfléchi, été désespéré et encore bien d'autres choses...
Nous sommes fiers et heureux de ce résultat. »

 

Alexandra :

«  Forcément, moi, ça va être plus long mais vous commencez à me connaître !

C'est donc la dernière fois que j'écris sur ce blog. Ces nombreuses heures à l'alimenter m'ont permis de comprendre parfaitement notre maison. De ne pas être une simple intervenante au chantier, ni d'être juste « la propriétaire » de la maison 47-3. Et, j'en suis assez fière… j'avoue ;)


Est-ce que je conseillerai de faire une construction ? A vrai dire, je ne sais pas ; quand une partie est en auto-construction, c'est tellement énergivore et chronophage ! Évidemment, le résultat final et ces « un an de vie » dedans font tout oublier !
Alors oui, finalement, je le conseillerai bien que le dicton dise qu'il faut faire trois maisons pour faire la bonne, là, je le dis tout de suite : Hors de question ! Une me suffira ! Et, puis que demander de plus ? Quelle maison pourrait être plus belle, plus à notre goût, dans une commune et une région aussi magnifique avec le bord de mer à côté ! Nous avons tout !

Une construction, c'est aussi une expérience presque schizophrénique ! En 4 ans (et oui, 2014, signature du compromis de vente !), j'ai pu passé du rire aux larmes dans la même journée ! Ce qui est assez déstabilisant mais nous apprenons beaucoup sur nous-même… Pour ma part, heureusement que les quelques voyages en sac à dos m’avaient déjà un peu rôdé sur les imprévus, la prise du recul et de profiter même si on n’avait pas imaginé tout à fait ça comme ça…

Une construction, c'est surtout une put*** d'expérience de couple ! J'ai l'impression que si on y a résisté, nous résisterons à tout ! Être heureux à deux, se compléter, se remonter le moral, faire son dessert préféré pour lui donner de l'énergie, s'accorder une micro sieste en amoureux sur le chantier, avoir la patate quand lui ne l'a pas, être consolée car c'est lui qui a la patate, s'encourager, se masser pour faire partir les courbatures, se rassurer, s'imaginer la vie dedans, se faire rire, planifier les jours à venir juste avant de s'endormir, être en désaccord sur le choix des sols, se soutenir, programmer quelques sorties en famille ou amis pour lui changer les idées, aller un peu au cinéma pour tenir sur la longueur, cuisiner et éviter les sandwichs en hiver… et finalement, se sentir si fière de lui.

Avec, ce bilan, quelques images fortes reviennent :
Je me revois apeurée à me dire « est-ce que c'est vraiment le bon terrain ? » , je me revois peu rassurée quand François était tout en haut de l’échafaudage, je me revois pester en faisant l'isolation du rez-de-chaussée durant tout un week-end, je me revois fatiguée de passer l’aspirateur de chantier pour la millième fois, je me revois pleurer en traitant l'escalier à 23h et ne même pas connaître les émissions de France Inter à cette heure, je me revois décourager quand le pignon vitré a eu des mois de retard, je me revois dépitée quand nous avons eu la fuite d'eau le jour du déménagement…
Mais et surtout, je me revois crier de bonheur devant mes collègues quand nous avons eu notre permis de construire, je me revois joyeuse au montage de la maison, je me revois faire une danse de la joie quand nos menuiseries extérieures ont été installées, je me revois pressée de profiter de notre poêle, je me revois ravie de faire notre premier dodo alors que la maison était loin d'être finie, je me revois heureuse de pique-niquer avec la famille et nos amis sur le chantier, je me revois adorée mon parquet quand j'ai marché pieds nus dessus pour la première fois, je me revois rire d'avoir « embourbé » mes bottes, je me revois satisfaite en découvrant la cuisine, je me revois soulagée d'avoir enfin compris les subtilités de la VMC, je me revois fière de la phytoépuration, je me revois chanceuse d'avoir l'impression de dormir dans une cabane dans les arbres, je me revois chanter à tue-tête Lalaland en rangeant les premiers cartons...

C'est émouvant (quand même) d'écrire ces dernières lignes. Ce blog fut  (quand même) comme un journal intime.
Mais, voilà, c'est fini… Enfin, fini sans l'être ; apparemment, tout le monde nous dit qu'une maison, c'est y travailler toute une vie... Là, ça me fait paniquer ! Lol
Donc, STOP, clap de fin,nous allons estimer qu'à ce jour, nous n'avons plus qu'à profiter de la maison maintenant.

Je ne pouvais évidemment finir sans vous remercier, chers lecteurs. Merci à vous tous qui ont lu le blog, l'ont commenté, lui ont montré de l'intérêt. Ce fut un tel soutien dans les mauvais moments !

Et, bon vent à tous les « futurs constructeurs de l'extrême », soyez fous, ça en vaut la peine... »